Non.
Au second tour, je ne joindrai pas ma voix au « barrage
républicain » je ne vais pas me faire avoir une troisième fois.
Si, c'est la troisième fois que l’État français joue avec nos nerfs pour nous obliger à élire ou réélire un président dont on ne veut pas.
En 2002, j'étais une vraie anarchiste au sens politique du terme,
je ne croyais pas au vote, à la démocratie, au pouvoir du peuple, parce que le
seul moment où moi j'ai l'impression le peuple a vraiment du pouvoir, c'est quand il est
dans la rue, qu'il gronde parce qu'il a faim, qu'il en a marre d'être exploité, qu'il casse tout sur son passage de révolté.
Alors que les classes les plus odieusement aisées commencent à réfléchir à envoyer
la troupe pour disperser tout le monde. Lorsqu'ils sont surpris de voir une
résistance s'organiser contre eux, lorsqu'ils comprennent qu'il va leur falloir
remettre en question leur privilèges de classes s'ils veulent faire de vieux
os, là, le peuple gouverne.
|
La Liberté guidant le peuple est une huile sur toile d'Eugène Delacroix réalisée en 1830, inspirée de la révolution des Trois Glorieuses. Présenté au public au Salon de Paris de 1831 sous le titre Scènes de barricades, le tableau est ensuite exposé au musée du Luxembourg à partir de 1863 puis transféré au musée du Louvre en 1874 où il fut l'un des plus fréquentés1. En 2013, il est la pièce majeure de l'exposition La Galerie du temps au Louvre-Lens.
Devenu un symbole de la république triomphante, le tableau repose sur un contresens car ce n'était pas l'intention de Delacroix dont l'œuvre ne s'est imposée dans l'imaginaire collectif français que sous la Troisième République. Par son aspect allégorique et sa portée politique, il a été fréquemment choisi comme symbole de la République française, de la liberté ou de la démocratie dans le monde. Il demeure au XXIe siècle une icône médiatique (de) au fil de ses détournements, emprunts et appropriations de différentes expressions artistiques.
|
C'est le seul moment. Après il élit des
représentants, ou il s'en attribue et dès lors, il devient gouverné, selon un
pacte implicite : tu m'as élu, tu m'as choisi, maintenant tu fermes ta gueule, j'ai droit de faire tout
ce que tu ne veux pas que je fasse.
|
"La Majorité, c'est moi !" pendant cinq ans il nous l'a seriné, alors que sa majorité était essentiellement constituée de gens ayant eu peur de l'alternative, donc ce n'était pas une majorité, quoiqu'il en dise.
|
C'est d'ailleurs pour cela que les Gilets Jaunes ne voulaient pas de
"leader" même pour les représenter dans les médias : le peuple est moins
stupide que ne le souhaiteraient nos politiciens actuels...
En 2002 donc, je n'étais pas inscrite sur les listes
électorales.
Je n'avais voté une fois dans ma vie auparavant, l'année de
mes dix-huit ans, en faveur de la signature du Traité de Maastricht, parce que
je croyais moins en la France qu'en l'Union Européenne. Je comprenais qu'une telle union
devait se réaliser en priorité sur le plan économique, mais j'espérais que nos
gouvernements seraient assez intelligents pour s'attaquer aussi peu à peu à des
sujets plus importants et largement plus essentiels, dont mon dada
personnel : mutualiser les efforts budgétaires d'une kyrielle d'états afin
d'avoir une armée européenne forte qui nous aiderait à nous passer
définitivement de ces jean-foutre USA, dont on est toujours obligé d'attendre
qu'ils lèvent le petit doigt pour réagir à la moindre crise.
Dans ma tête, en
1992 on allait avoir besoin d'une grosse, une très grosse armée pour faire face
aux défis à venir, qui étaient parfaitement clairs en mon esprit : la
Russie (dont la capilotade économique et sociale laissait présager du
pire : il suffirait un type se lève au milieu de ce marasme, et hop, au
soviet succéderait le tsarisme, tout simplement parce que les révolutions
réussissent rarement du premier coup : je vous rappelle qu'en France, à
1789 a succédé Napoléon, un tyran qui a mis l'Europe à feu et à sang ; et
le fait qu'il soit un génie militaire sur pattes ne change pas la réalité de ce
qu'il a fait : guerre de conquête sur guerre de conquête afin de
« mériter » son titre d'Empereur), la Chine (dont le milliard
d'individu laissait entendre que tôt où tard ils auraient des grosses envies
d'agrandissement territorial, parce que c'est pas le tout d'être un milliard,
encore faut-il avoir de quoi nourrir tout le monde ; or comme au sud,
l'océan et l'Inde avec son arme nuke freinaient quelque peu leurs fantasmes,
ben il était logique dans ma tête qu'ils tapent au nord ; je les voyais
bien raser la Russie et venir derrière l'Oural nous faire suer), et le
Moyen-Orient (pas à cause de la religion que je ne voyais pas vu la
régression du catholicisme comme un casus belli potentiel mais à cause du
pétrole : née en 1974 j'ai toujours eu une conscience aiguë des effets de notre
dépendance au pétrole, mais surtout de la leur, aux pays arabes disposant d'or
noir en réserve : or vous avez vu ce que c'est leurs pays ? Du
désert... Avec une population aussi exponentielle que la leur, tôt ou tard ils
auraient à sécuriser leurs importations d'eau, de blé et de légumes, et le
meilleur moyen de le faire, ça reste de conquérir un pays de cocagne où tout ce
sont ils ont besoin serait présent). J'avais 18 ans, je voulais voir à quoi
servait une carte d'électeur... Au lendemain du scrutin, j'ai déchanté. Certes
le oui l'avait emporté, mais la grande bataille médiatique qui a suivi a terni
ma satisfaction. Je me suis rendue compte que l'Europe c'était loin d'être
fait, ça allait mettre des années à aller dans la direction que je pensais la
plus utile, et je me suis rendue compte qu'on nous avait consulté comme ça, pour
avoir une approbation populaire plus massive qu'un sondage.
C'est là que j'ai
commencé à m'intéresser à l'anarchie comme idée politique et que je m'y suis
peu à peu convertie ; je me suis rendue compte que pour que le monde
change, il vaut mieux finalement investir son temps et son énergie dans des ONG
qui s'occupent des choses auxquelles on croit : livrer des batailles avec
elles me paraissaient plus productif que celles que l'on livre avec une carte
d'électeur.
Dix ans plus tard, en 2002, j'ai été la plus heureuse (SIC !) des
femmes majeures en découvrant qu'on donnait aux Français à choisir pour
président entre un mec qui aurait dû faire de la zonzon pour les fraudes ayant
participé à l'enrichissement de son parti politique afin d'avoir les moyens de
se faire réélire dans le seul but d'échapper aux poursuites pénales qu'il se traînait au cul et un type
qui était nostalgique d'un temps dont personne d'un tant soit peu sensé ne peut
être nostalgique, un temps qui m'avait donné un grand-père mort en héros, un
père tellement inhibé qu'il se laissait poursuivre par une nana avec un couteau
sans broncher même lorsqu'elle clamait qu'il était un sale juif aux pieds
fourchus qu'elle voulait crever, une mère totalement à la masse, et une famille
totalement absente, alors...
|
Des affiches de Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen sur un mur du consulat français au Brésil en 2002.
|
J'ai éclaté de rire.
Et j'ai encore plus ri
lorsque j'ai vu le score : 80 % de suffrage pour le type qui avait eu si
peur d'affronter la justice et de payer pour le hold-up sur les biens publics
qu'il avait commis...
Si ça, ce n'était pas de la démocratie de république bananière,
hein...
Tout le monde a été tellement soulagé d'avoir échappé au pire que les
poursuites n'ont jamais abouti à rien de bien concret, le mec réélu, quand il est
mort tout le monde a versé sa larme en disant qu'il avait été saint alors qu'il
avait arnaqué l’État donc ses concitoyens à une échelle rarement tentée...
Bref, vous voyez le
tableau : pour moi voter, plus que jamais, c'était participer à un système
d'oppression dont on ne voulait pas prendre conscience, parce que participer, mettre un bulletin dans l'urne ça
signifie : « oui je suis d'accord pour être exploité comme un teubé,
tondu comme un mouton, trait comme une vache, jusqu'à ma mort, en contemplant
une poignée de pedzouilles s'enrichir de mon travail quand moi je peine à
boucler mes mois, mais oh la la la je suis trop content, je vis en démocratie,
ça pourrait être pire, je pourrais ne pas avoir le choix entre un criminel en
col blanc et un criminel qui fantasme sur les cols kakis qu'il n'a jamais eu
les couilles de porter. »
A l'époque, je ricane de la bêtise du mouton français, mais ça ne m'empêche pas d'être politique. Je poursuis mes engagements dans l'écologie et le féminisme ;
la démocratie, je me la mets en pendentif parce que je m'en fous; ma carte
d'électeur, je ne peux pas me torcher avec parce que j'en ai pas.
Je bouge, je déménage régulièrement, je n'ai jamais pris la peine de réinscrite sur les listes électorales après mon vote pour l'Union Européenne.
En 2009 j'arrive en Loire
Atlantique au terme d'un épique périple, je m'engage dans la cause contre la
construction de l'Aéroport de Notre-Dame des Landes, pendant des années je
manœuvre dans l'ombre avec mon petit groupe pour protéger les zadistes et faire
pression sur les élus...
Le combat dure des années, s'enlise dans des batailles
rangées qu'il faut préparer avec soin pour les gagner une par une afin de gagner la guerre ; et tout à coup patatras,
ça se remet à parler référendum pour trancher la question... Et cette bande
d'enculés de politchiens de merde annonce la tenue du scrutin après 31
décembre, pour le mois de Juin... En panique je me rends compte qu'on va faire
face à un problème majeur : la plupart d'entre nous n'est pas inscrit(e)s sur
les listes électorales. On va se faire niquer en toute légalité par ces
salopards... Inscrite trop tard, donc impuissante à peser sur le résultat du scrutin pour défendre mes convictions, j'assiste moi comme la totalité
des gens avec qui je travaille à un spectacle encore plus épique que mes voyages pathologiques, ce scrutin qui s'organise à nos dépends : le résultat est évident, le oui
à l'aéroport l'emporte et je suis outrée par ce coup de Trafalgar honteux et
minable.
|
Lettre et bulletins de vote reçus par les électeurs de Loire-Atlantique
avant la consultation locale sur le transfert de l’aéroport de
Nantes-Atlantique.
- © © Jean-Philippe Defawe |
C'est pourquoi en 2017 je mets dans l'urne ce bulletin
cryptique au moment où on me propose encore une fois ce choix de second tour entre peste et choléra qui n'en est pas un en réalité, parce qu'il n'a rien de "démocratique" :
J'ai été privée du seul suffrage auquel je voulais participer
depuis le référendum de Maastricht et ça m'a irrité. Considérablement.
Et le duel qu'on me proposait était par dessus le marché une
réédition de celui de 2012 : quelqu'un de très intelligent et de très vicieux (à mon avis, Sarkop'titzizi, c'est le seul qui avait intérêt à faire sortir l'affaire Fillon au moment où elle est sortie, pour se venger d'avoir perdu la primaire de son propre parti, et ça c'est plus ou moins confirmé cette année, avec son silence obstinée à ne pas soutenir Pécresse, pour finir par ouvrir sa mouille quand il faut appeler au barrage républicain : il a brûlé les ponts derrière lui, en détruisant le parti qu'il avait créé afin qu'il ne serve pas à quelqu'un d'autre que lui. Il a toujours été un petit vicieux, le Sarkop'titzizi) avait manœuvré
dans l'ombre pour éliminer et le parti socialiste, trop lourd à manœuvrer et trop diversifié
en opinions pour accepter la nouvelle gauche, celle proposée par Hollande lors
de son quinquennat, qui n'est pas gauche pour le coup, mais centre gauche, ce
qui explique l'indulgence que cette gauche a pour le cumul de richesse,
l'exploitation des pauvres et surtout le mépris total de l'environnement qui
paraît dans leur esprit juste bon à exploiter pour en tirer toujours plus de
pognon, et tant pis si on en crève ; et le parti socialiste disais-je, et le parti de droite, dans l'espoir de remonter les marches de l’Élysée au premier prétexte puis de tenter de noyauter l'élection suivante, avec un de ces coups de pute dont il a le secret...
Et voilà qu'aujourd'hui, cinq ans plus tard on me met au pied
du même mur. « Choisis, choisis 'Tsuki, choisis entre la peste et le
choléra »...
La peste c'est tout ce que je déteste, tout ce que je vomis.
Blanc-seing à Poutine, retrait de l'Europe, haine, racisme, valeurs chrétiennes
à fond... Bon elle a des chats, mais c'est à peu près tout ce qu'elle a pour elle, quoi.
Mais le choléra, ça fait cinq ans que je le vois agir.
CINQ.
CINQ ANS.
Un lustre tout entier.
Et là, moi je dis stop.
Je ne me refarcis pas cinq ans de
« Les non vaccinés, j'ai envie de les emmerder » « les pauvres
ça coûte un pognon de dingue » « Les Français sont des gaulois réfractaires » et
tutti quanti.
Je ne veux pas redire adieu à cinq autres euros sur mes
allocations logement au prétexte que c'est peu donc c'est pas grave alors que
sur mon budget mensuel je suis à un euro près et cinq euros c'est énorme pour
moi, pendant qu'on dit aux riches que nan mais c'est bon, en France on les
taxera plus, à la place ou va attendre qu'ils aient eux-même l'idée d'investir
le pognon qu'ils n'ont jamais eu l'intention de partager dans des hôpitaux, des
écoles, du service public, des transports en commun, la transition énergétique,
des retraites et tout ce que notre société a mis en place pour ne pas laisser
des gens crever dans la rue pendant un siècle, et que le macronisme (comme les précédents présidents, notez bien, les privatisations ça commence avec Chirac en cohabitation avec Mitterrand -_^ ) a l'intention de foutre à la benne pour tout privatiser.
Si les riches ils voulaient le partager, leur
pognon, ça se saurait, depuis le temps qu'ils en ont et qu'on en manque...
Je ne me refarcis pas cinq ans de nomination de ministres
bien blanc et bien mâles, qui ont tous des casseroles au cul parce qu'ils ont
tous mis des mains aux fesses de femmes, qui en échange d'un loyer gratuit, qui
pour le plaisir de le faire, quand ils n'ont pas carrément envoyé une photo de
leur teub à une nana pour rappeler au monde entier qu'ils ont eu le privilège de naître
hommes dans un monde d'hommes et qu'ils n'ont pas l'intention de lâcher ce qui
leur permet de bénéficier du meilleur sans être jamais inquiété du pire.
|
Elisabeth Borne - caution pro femme de Macron qui ose la proposer comme chef de gouvernement si on a la bonté de le réélire... (source image : France 3) - Mais à quelle vitesse se fera-t-elle satellisée hors de son parti, si elle ose dire quelque chose qui ne plaît pas à Macron, après avoir été nommée première Ministre ? 'Faut demander à Agnès Buzyn, qui a été dégagée avec une absence de classe aussi totale que parfaitement hallucinante, et parachutée dans une élection qu'elle n'avait aucune chance de gagner pour que son dégagement soit fait propre et genre pas misogyne, quoi...
|
Je ne me refarcis pas cinq ans de carpetage présidentiel
devant Poutine ou Trump, avec un mec qui se laisse publiquement tripoter par
l'un :
et qui invite l'autre dans un palais qui a coûté un pognon de dingue à
construire, mais bon quand on est riche, on peut, c'est normal, il faut bien
avoir une maison pour y vivre, et c'est parfait pour épater un tsar ;
... La
preuve, maintenant il le tutoie quand il lui dit d'aller se faire foutre au téléphone,
l'Ukraine il va quand même s'en faire des pendentifs d'oreille avec ou sans le consentement de not'Président... Mais pas de problème; il est d'accord, c'est lui qui a poursuivi la politique de l'investissement économique français en Russie alors que le Poutine était puni, au coin international (comme aujourd'hui, notez bien ; les sanctions économique, et ça, ça n'a jamais empêcher les tyrans de conserver le pouvoir et de mettre le monde à feu et à sang) :
Moi, 'Tsuki, je refuse de me refarcir pas cinq ans à donner des milliards d'euros
dans du vent capturé sur des rapports de 1800 pages plein de graphique
incompréhensibles que personne ne lit, tout ça pour justifier une politique de
merde dictée par les USA, pendant que notre Etat forme des haut fonctionnaires
parfaitement qualifiés pour produire les même pavés même ça aussi ça nous coûte
un pognon de dingue à former...
Je ne me refarcis pas la valse des choix ("Nan mais les
masques, ça sert à rien tant qu'on en a pas à acheter, quoi!") tous plus
insensés alors qu'ils auraient été dicté par les mecs pondant les rapports
précédents, dicté par un mec qui s'est déclaré chef de guerre face à un microbe pour
faire style je vous protège, alors que j'ai reçu mes premiers masques plus d'un
an après le début de la pandémie...
Je ne me refarcis pas les confinements, le quoi qu'il en
coûte quand ça arrange politiquement, l'économie et l'éducation, on verra plus
tard, trois ans de délire paranoïaque sur le mode « on va tous
mourir ! » alors que non c'est pas vrai, on ne va pas tous mourir, on
est beaucoup trop nombreux pour que ce soit possible comme scénario, et pis de
toutes façons oui, à la fin on meurt tous, arrêtez jouer sur nos peurs de
l'amygdale avec ce genre d'évidence pour obtenir qu'on dise oui à tout sans
nous poser de questions...
Je ne me refarcis pas cinq ans que Nouveau monde trop
meilleur que l'ancien, la preuve, il pollue mille fois plus, trop génial !
Allez on va tous sur les réseaux sociaux se faire surveiller par des gens qui
veulent nous vendre des trucs dont on n'a pas besoin !
Non.
Stop.
Il faut une alternance.
Ça me désole que le choix mis devant moi soit celui-là, mais
c'est vous qui l'avez mis en œuvre, vous les médias, vous, les lobbyistes, vous les politiques avec vos petits calculent à la mords-moi-le-noeud destinés à vous faire passer "crème" ; vous ne pouvez pas me tenir responsable
pour l'existence de politiciens que vous cautionnez largement à travers tous
les médias jusqu'à la présidentielle, où là, ça rétropédale brusquement et ça diabolise à tout va, genre "mais nan... En France on ne manipule pas les élections, voyons... Et si on le fait, ça ne se voit, tellement pas, allons !"
|
Montée de l'extrême droite en France ?! Ah bon ?! Où ça ?!!! (source de la photo)
|
J'ai eu cinq ans pour réfléchir, à ronger mon frein, à
regarder Macron lancer des consultations citoyennes dont les conclusions lui ont
servi de PQ,
|
... Très vite oubliée Ce qui montre d'ailleurs où il se la colle, la démocratie directe, le Macron. ^^
|
à des Grenelles de ceci, des machins de cela, pour finalement
prendre la décision qu'il venait d'acheter à un fric fou auprès un lobby
déguisé en consulting, qui ose ne pas payer d'impôt en France par dessus le
marché.
Cinq ans que je le regarde nommer à la tête du pays, des gens cyniques,
qui prennent des mines compassées le 8 Mars et qui envoient une photo de leur
teub à une fille qui leur plaît le lendemain, qui disent que l'environnement
c'est très important, houla : et qui vont mettre un bulletin dans l'urne
de leur village d'un coup de Falcon...
Ca fait cinq ans qu'on m'assure que la cause des femmes tient
au cœur du président, et en cas de crise, qu'est-ce qu'il fait ? Il
remplace sa ministre de la santé parce que ce qu'elle dit publiquement ne lui
plaît pas, et il l'envoie à l'abattoir électoral à Paris, pendant qu'il la
remplace par un mec, un vrai, un comme lui, couillu, qui va prendre des vraies
bonnes décisions de mec qui sait de quoi il parle, parce que c'est un mec
quoi...
Ce que propose Macron, je l'ai vu à l’œuvre pendant cinq
longues, longues longues années.
Je n'en peux plus, je n'en veux plus.
Voter Blanc, c'est ce que j'ai fait la dernière fois, et ça
l'a aidé à être réélu : tous ceux qui n'en voulaient pas comme chef d'état
ont fermé leur gueule au lieu de voter contre lui, et pendant cinq ans il a
caracolé en nous balançant dans la gueule que si on voulait pas de lui, ben on
avait qu'à voter, après tout, lui, il avait eu une majorité, donc on avait plus
qu'à bien fermer nos mouilles.
En plus désolée, mais le vote blanc, c'est compté comme
ça :
Nul.
Donc non advenu.
Ce coup-ci je vais voter, pour faire barrage à Emmanuel
Macron. Ce qui est en face n'est pas réjouissant, et franchement ça ne me plaît
pas plus que ça, mais vous ne me laissez pas le choix.
Et je vais en réalité remettre ma confiance non en la
personne en qui je vote, mais en mon pays, qui est plus, tellement plus qu'un
simple président de la République.
J'ai observé avec attention ce qui s'est
passé aux Etats-Unis avec Trump : le mec a mis à la cour suprême des juges
sensés être en faveur de ses idées, mais finalement, quand sa réélection a
capoté et qu'il s'en en plaint devant eux en pensant que parce qu'il avait
donné la majorité aux conservateurs, ceux-ci lui donneraient raison et
annuleraient l'élection ; or ça ne s'est pas produit. Il a alors tenté de
prendre l'Etat américain par la force et la seule chose qu'il a obtenu, c'est
d'être mis au piquet par tout le monde...
On compare souvent la situation actuelle à celle de l'entre
deux guerres avec la montée du fascisme en Europe, mais on n'est pas exactement
dans la même situation. Nous avons mis en place des institutions fortes basée
sur une séparation des pouvoirs bien dessinée mais si l'exécutif semble y avoir
une place prépondérante : nous avons un sénat, une assemblée nationale, un
conseil constitutionnel, des juridictions devant lesquels il faut en passer
quand on veut s'autoproclamer dictateur, si c'est bien l'intention de
l'adversaire de Macron.
Car enfin que va-t-il se passer après l'élection de celle-ci ?
Un choc.
Juste avant les législatives.
Vous avez vu le score qu'elle a fait aux dernières élections
où on nous avait d'ailleurs prédit un ras-de-marée d'extrême droite ?!
Vous avez vu sur combien de députés ou de sénateurs elle peut compter ?
Vous avez vu la quantité de peigne-cul qui ont quitté son navire pour rallier
celui de Zorglub ?
|
Trois eurodéputés RN et plusieurs figures du parti de Marine Le Pen ont
déjà rejoint Eric Zemmour. Photo Julien MATTIA/Le Pictorium/MaxPPP |
Son parti est beaucoup moins fort qu'il y paraît. Il est sous
le coup de plusieurs affaires en cours d'instruction, il a eu un mal fou à trouver des tunes pour
pouvoir participer à l'élection présidentielle 2022.
Autant dire qu'après les
législatives on va se retrouver dans un système de cohabitation. Dans une
tourmente économique qui va aller en s'amplifiant, bien sûr, puisque Macron
nous a endetté pour les 80 prochaines années avec son quoiqu'il en coûte qui est
allé droit dans les poches des entreprises, sans passer par les cases que ce
pognon aurait dû inonder pour sauver notre monde de merde...
Je n'ai pas compris pourquoi Macron se représentait en
fait : il avait tout intérêt à faire une Hollande, à se retirer de la vie
politique, écrire un livre, revenir à l'Elysée comme conseiller au cour du
prochain septennat (vous voyez, j'ai bien entendu ce que Marine a déclaré hier
soir, je ne vote pas pour elle ni pour ses idées, et loin s'en faut, et mon
vote ne va pas m'empêcher de travailler contre le pouvoir, ce que je vous
signale, je fais déjà...^^) et se poser comme sauveur de la France à l'élection
suivante, là les français auraient eu le temps de lui pardonner, d'oublier que
c'est un BIIIIIP de BIIIP qui BIIIIIIIIIIIIIIIIP sa mère, enfin sa femme, en
l'occurrence... Après sept ans de Marinella ticaticatichik ! Il serait
passé pour Jésus en personne, en plus il a le bon prénom pour l'être, lui...
Mais non. Cet abruti s'est dit : « bon y m'aiment
pas okay... Mais en face, y aura soit Zorglub soit Marine, alors... Un coup de
front républicain et HOP ! Plié... »
Ben non.
Fini le Front Républicain.
Fini les bites, je vais voter pour une vulve, ce coup-ci.
Quitte
à m'en mordre les doigts d'avoir choisi ce bulletin-là, autant que ce soit pour
une bonne raison.
Je m'attends à devoir lutter encore plus que contre les
précédents. Je m'attends à devoir choisir soigneusement les autres élus, parce
qu'ils formeront des contre-pouvoirs efficace.
Je m'attends à devoir descendre
dans la rue pour lutter contre des 49-3, pour déposer des premiers ministres,
quitte ç installer une telle instabilité qu'un faudra changer de constitution.
Ca tombe bien, c'est finalement ce que je souhaitais, lorsqu'au premier tour
j'ai voté POUTOU. Mon grand soir, je finirais bien par l'avoir, et il aura
d'autant plus de saveur si je sue pour me débarrasser des fascistes que si je
dois mollement en découdre avec un mec qui voit la démocratie comme une
succession d'écoute l'air benoît et compassé pour finir par arbitrer tout seul comme le grand qu'il est
persuadé d'être à force qu'on lui répète depuis l'enfance qu'il fait partie de
l'élite de la nation.
Fini les papillons.
|
Il était beau mon agenda en 2017, hein... J'y croyais à mort, au système...
|
Place aux bonnes nouvelles, place aux coccinelles.
|
ORANGE ? Mais ORANGE, c'est ISRAEL... MOUHAHAHA ! Allez, on accélère...
|
Salomon Bitoun va se retourner dans sa tombe mais tant pis. (C'était le mec de ma grand-mère paternelle, et c'est à cause d'une très violente dispute que j'ai eu avec lui parce qu'il avait sa carte du FN et qu'il votait religieusement à droite toute tout à droite à chaque élection, alors qu'il était juif séfarade et que je ne pigeais pas comment un juif pouvait voter pour un parti qui n'hésiterait pas à rétablir les camp pour l'exterminer à la première occasion, qu'à 18 ans je me suis mise à dos l'intégralité de la famille de mon père).
La peste, c'est plus rapide comme mort que le choléra.