jeudi 5 juillet 2018

Bon signe !

quand Naïa vient me chercher nous sortons de chez moi sous un intersigne augurant du meilleur...

Et le temps qui nous attend sur le golfe du Morbihan est étonnamment différent de celui de l'intérieur des terres...
Je savais depuis l'année dernière que nous irions nous purifier à Gavrinis avant de remonter sur Brocéliande où nous étions attendues comme chaque année le soir, pour la célébration du Solstice. Mes Sœurs de foi n'étaient pas très enthousiastes, même si la plupart d'entre elles vouent aux mégalithes une passion semblable à la mienne : eh ouais, le golfe du Morbihan, ça fait un sacré crochet avant de repartir vers le centre de la Bretagne... J'ai tenu bon, je les ai gavé toute une année durant, j'ai vanté la puissance du site à m'en faire des claquages de langue, et je crois bien que c'est surtout pour ne plus m'entendre pérorer à ce sujet qu'elles ont fini par céder...

Eh bien, aucune d'entre elle n'a regretté sa visite, et même...

Maintenant nous envisageons la destination comme un pèlerinage annuel. ^^

Passage en bateau

On n'y coupera pas pour aller découvrir Gavrinis, il faut monter sur un bateau.


Une de nos Soeurs était un peu mal à l'aise à cette idée, mais grâce au beau temps; à la solidarité de notre groupe et à la gentillesse de notre capitaine qui s'est montrée très rassurante, tout s'est bien passé :


Et nous accostons décidées à en prendre plein les mirettes :




Et voici la bête !


Alors voilà à quoi ça ressemble, un Dolmen ou une allée couverte, à la fin de sa construction... C'est assez difficile à imaginer lors qu'on ne voit plus que son cœur et que le tumulus a été éventré après des siècles d'exploitation comme carrière de pierre par des civilisations postérieurs, comme sur l'exemple proposé par l'article de wikipédia :


Gavrini a eu la chance d'être préservé en devenant une île après la montée de eaux issus de la dernière glaciation...

mardi 3 juillet 2018

Faisons le tour de l'île, les Filles...





Dernier tango d'une abeille piégée





Là, les Filles !!! Le chêne !!! De l'ombre, vite !!!


Le chêne nous abrite de son ombre tandis que nous attendons sagement notre tour d'entrer, et nos voix s'élèvent en un choeur antique qui appelle la pluie et la fraîcheur...



Juste avant la visite, je remarque le blouson de mon guide qui donne un indice à propos des gravures de gravinis

On croit avoir une idée original que personne n'a eu avant vous, et pis en regardant vos photos, vous vous rendez compte que votre cerveau l'a construite en interprétant son environnement... Ici le revers d'un blouson, photographié lors de ma première visite sur le site l'année dernière, où l'on voit une empreinte digitale...

Et là une expression américaine : "vérifier au sommet de ton crâne si je n'y ai pas laissé l'empreinte de mes pieds"

C'est à partir de ces deux idées que j'ai tout à coup les gravures de gavrinis comme les empreintes digitales d'un géant qui aurait construit le site...

Avouez en même temps qu'en regardant cette carte postale, l'idée vous serait venue tout pareillement qu'à moi, non ?

La gravure sous la série de hache montre avec exactitude une empreinte digitale de pouce, non ?

vendredi 29 juin 2018

Des l'entrée mon choix pour le site de décharge avant le cérémonial du solstice est plébicité...

Mes Sœurs de foi ont adoré la visite. C'est un peu pénible de devoir vivre cette visite dans les contraintes d'une visite touristique guidée (et croyez-moi nous avons tout essayé pour convaincre le conseil Général du département de nous laisser deux heures sur le site, mais les tractations reprendront l'année prochaine avec un plus grand enthousiasme, je pense, maintenant que j'ai réussi à leur donner envie d'y réaliser un cérémonial, qu'on aimerai à l'équinoxe de printemps, vu l'orientation du site), mais les vingt minutes que nous y avons passé ont été convaincantes ; nous sommes toutes reparties de là-bas parfaitement purifiées heureuses et prêtes à affronter le grand cérémonial du Solstice d'été avec la patate nécessaire pour le mener au bout.

A l'entrée on ne voit pas de gravures des plus anciennes, cela montre à mon sens que le site à été employé à plusieurs reprises par des cultures très différentes les unes des autres à mesures que passent les générations humaines.


On retrouve ici les préoccupations de Göbekli tepe ; l'humain veut marquer sa domination sur la nature (idée qu'on retrouve dans la justification biblique de l'humain comme sommet de la création de Yavhé, donc habilité à faire n'importe quoi avec la Nature pourvu qu'il la domine... Et si on songe que symboliquement que la Nature, c'est la voie du coeur, c'est la femme (comme je vous le rabâche depuis un bon nombre de billet, quand même, il serait peut-être tant de retenir kekchose, les gars... ^^), on voit bien que les religions du Père sont là pour détruire et non rechercher l'harmonie avec son milieu. Observez ces gravures de serpents, que l'on voit accompagnée de représentations de haches polies : le serpent est néfaste pour l'humain (cf mythe du jardin d'Eden) donc il faut le maîtriser à coup de haches : trois serpents / trois haches sont gravées ici...


L'aspect symétrique de cette sculpture dénote d'une préoccupation esthétique plus proche du récent néolithique que du début de la période : c'est sans doute un troisième lot de gravures, dénotant d'une troisième occupation du site.

Echelle des gravures

J'ai pu prendre quelques photos qui permettent de se rendre compte de la taille des dalles et des gravures qui les couvrent...

Je revois le site avec l'expérience et les débuts de réponses que mon cerveau a élaboré après une année de réflexion ; ici les gravures sont plus profondes que les précédentes, on est bien sur une réinterprétation ultérieure du monument, qui imite sans le comprendre les premières ornementations destinées à faire croire que le monument a été bâti par un ou des géants (souvenir conservé dans les légendes locales liée à Gargantua, à propos de mégalithes isolés répartis dans toutes la France : graviers de Gargantua dans l'Eure, palets de Gargantua dans l'Indre et Loire, pour n'en citer que quelques un. La liste des sites où un Géant, cristallisé dans le personnage de Gargantua dans la culture populaire à travers les siècles, est gargantuesque (sic ! ^^), et on peut en trouver la liste facilement sur internet)

Allons au fond des choses



Une dalle tout au fond à gauche (dos à l'entrée du tumulus) montre la première représentation de la trinité

Trois trous se fondant en une seule cavité...

si t'es catholique, tu t'empresses de t'approprier du symbole et tu proclames que c'est une préfiguration de la trinité du père du fils et du saint-esprit, ce qui te donne absolument raison de croire en ce que tu crois, c'est trop la preuve ultime que t'as raison, alors que ta logique est en réalité empêtrée dans un raisonnement circulaire : tu interprètes quelques chose qui n'a RIEN à voir avec ta religion selon ta religion et ça devient une preuve que ta religion est la meilleure des religions, alors que ce que ça prouve en réalité, c'est que tu buggues depuis un bon bout de temps, maintenant, genre 2000 ans, quoi... ^^

Je vous met ici une photo de la carte postale achetée l'année dernière, parce qu'on y voit parfaitement les gravures entourant cette cavité qui font partie des plus anciennes gravure du site, puisqu'elles sont pas profondes. Le triple trou est d'origine ; il est moins profond que les gravures elles-même. A noter que cette dalle se trouve au fond du tumulus, à gauche, voie du coeur, au plan symbolique ; un archéologue récemment passé sur le site en déduit qu'il y a peut-être une sépulture inviolée derrière cette dalle. Il n'y a pas eu de nouvelles informations à ce sujet cette année (vous pensez bien que c'est la première chose sur laquelle je me suis renseignée cette année... ^^)

La symbolique de la renaissance à la lumière est évidente quand on regarde depuis le fond du cairn vers la sortie, plein est

Dans de très nombreuses cultures l'est est synonyme de naissance et l'ouest de mort ; il n'y a rien de mystérieux ou d'extraordinaire à cela, c'est lié à une simple observation : le soleil apparaît à l'Est et disparaît à l'Ouest chaque jour... Comment ne pas spéculer sur une telle évidence pour fonder sa croyance, franchement ? Les ressemblances entre les différentes cultures d'un bout à l'autre de la planète ne viennent pas de la présence de mystérieux initiateurs atlantidiens ou extra-terrestre, mais tout simplement du fait qu'on part tous des mêmes constats : du nord au sud le soleil se lève à l'Est et se couche à l'Ouest ; comment voulez-vous que les humains fassent preuve d'originalité lorsque les circonstances se répètent ?!

Les haches polies gravées

L'original, sous vos yeux ébaubis... (Ou éblouis, à cause de la lampe de poche en contre jour... ^^)

Et la carte postale, affichée chez moi depuis l'année dernière...

Sur ce cliché on voit bien la différence entre les deux types de gravures, mais surtout, on se rend parfaitement compte de la plausibilité de ma théorie : la gravure du bas présente une ressemblance absolue avec un empreinte digitale (observez votre pouce avec une loupe et comparez, je vous en prie). Elle est gravé moins profondément que les autres, ce qui montre sont antériorité (on a exactement le même phénomène avec les réappropriation de monuments par un autre pharaon que le commanditaire original, en Égypte : plus les hiéroglyphes sont profondément gravés, plus ils sont récents, puisqu'ils effacent le travail précédemment effectué). C'est ce qui me permet d'affirmer qu'à l'époque de la seconde gravure, suffisamment de générations s'étaient écoulées pour qu'on ait oublié quelle était la signification première des gravures d'origine, cette signification étant à mon sens celle de l'empreinte digitale de géants étant sensés avoir créé le monument : les lots de gravures les plus récents imitent le dessin des premières sans comprendre ni son sens, ni son but.

L'arc et son carquois

Je suis de nouveau en extase devant cette gravure, interprétée depuis peu par certains archéologues comme un arc posé à gauche de son carquois (le long rectangle décoré de chevrons, pouvant styliser l'empennage de flèches).


On voit ici comment comment la gravure s'intègre dans les motifs circonvolutionnaires l'entourant. Vous notez l'éclat du hasard, violet, assurément là pour me rappeler le sacré du site... ^^

La visite se termine sur une exposition d'outils du néolithique

Le convent s'est pressé autour de la carte pour repérer les endroits où on serait intéressées d'intervenir... Naïa va s'atteler à une enquête géologique pour déterminer les meilleurs spots pour notre pratique. Z'avez vu, c'est scientifique, not' truc ! ^^

Bois (forêt) et bois (cervidé) sont largement mis à contribution pour constituer des outils au néolithique...

On s'est promis d'aller dans ces deux autres lieux, mais on va attendre Septembre, pour échapper aux hordes touristiques... ^^

Quête Marinière

Les années passent, le pirate reste...

Vectorisation dans le Golf du Morbihan...

Ouais, j'aurais dû dire ballade... ^^ Les couleurs du paysage sont en tous les cas aussi extraordinaires que l'année dernière ; je garderai un souvenir merveilleusement ensoleillé de cet endroit.



Sur cette île (dont j'ai encore oublié le nom cette année l'année prochaine je prends des notes !) il y a un cercle de pierre à moitié inondé par les marées actuelles (ce qui tend à démontrer que le niveau de la mer était moins haut lors de la construction de ces sites mégalithiques et rend plus difficile la reconstitution de leur élaboration). Une de nos sœurs va se renseigner pour savoir si on pourrait aller l'honorer à l'occasion, les cercles de pierre debout étant plus rares en France qu'en Angleterre...