vendredi 6 décembre 2019

Magie de domination à l’œuvre

En observant attentivement la dernière trouvaille publiée par l'INRAP mercredi dernier, ça m'a brutalement frappé:


Les hommes tentent de dominer les femmes depuis au moins 23 000 ans...

Et ils ont commencé en faisant usage de magie.

Mais siiiiiiii !

Observez...

Si on considère cette statuette comme une poupée vaudou de l'époque, on constate :

1) cette statuette n'a pas de jambes, pour que la femme qu'elle représente ne puisse pas fuir ;

2) elle n'a pas de bras, pour  que l'être ainsi représenté ne puisse pas résister ;

3) sa chevelure représentée par un grillage lui recouvre la tête intégralement, pour qu'elle ne puisse utiliser ni son cerveau, ni ses sens organiques (vue, odorat, ouïe)

Elle est ainsi magiquement réduite à une impuissance totale, ne servant plus qu'à la reproduction, comme le montre ses organes liés à la fécondité hypertrophiés, assurant à l'homme une domination magique sur celle dont il craint le pouvoir suprême, celui de donner la vie.

Cet acte de magie destiné à rendre la femme impuissante face à l'homme est confirmé par d'autres représentations du même acabit...

Venus de Willendorf


La bible montre qu'au Néolithique, cette domination magique se transforme en une domination religieuse, puisque la domination de la femme par l'homme devient une punition pour la faute commise :

Gn 3:16- A la femme, il dit : Je multiplierai les peines de tes grossesses, dans la peine tu enfanteras des fils. Ta convoitise te poussera vers ton mari et lui dominera sur toi

Au cours de l'antiquité, la domination de magique puis religieuse devient sociale, fondant une société patriarcale justifiée par la domination du père.

Au Moyen-Age, la domination masculine devient domination de filiation, avec la fameuse loi salique interdisant les plus hautes marches du pouvoir aux femmes.

Ces différents types de domination masculine continueront de s'étendre de domaine en domaine, malgré la résistance des femmes à leurs oppresseurs, jusqu'au paroxysme, incarné dans notre société française par le Code Napoléon, qui parachève la minorité de la femme en la réduisant à un esclavage de procréation, de soumission aux besoins de l'homme, quelque soit leur nature donnant naissance à cette parfaite petite ménagère de moins de cinquante ans que sanctifieront les années cinquante, où les femmes seront en plus droguées pour supporter leur joug (valium).

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