Hier j'ai découvert cette banderole non sans stupéfaction me demandant bien ce qu'elle voulait dire, avec ces magnifiques fautes de grammaire :
Je vais donc à la mairie à 12h10, je découvre qu'il existe une association la source d'envol qui veut proposer des contrats d'insertion professionnelle à d'anciens détenus, ce qui est à mon avis une excellente chose, quand on sait les difficultés d'insertion qu'on non seulement les ex-taulards mais encore les cinglées de mon acabit...
Et naturellement un collectif de gens super bien pensant ont décidé de s'opposer au projet, mettant en avant qu'ils n'ont pas peur pour eux, mais pour leurs enfants, vous savez, ce bouclier magique que l'on met en avant à toutes les sauces, de la Marseillaise (l'hymne nationale, pas la boulangère de la rue Gabriel Deshayes) :
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans vos bras.
Égorger vos fils, vos compagnes!
A cela :
Très pratique les gosses...
Donc un collectif se met en place pour interdire à des prisonniers une insertion professionnelle par l'apprentissage de l'agriculture, sous prétexte qu'on ne saura pas si ce seront des pédophiles qui seront lâchés en masse sur la commune...
Saint-Gildas-des-Bois. Un collectif s’oppose au projet de la ferme Ker Madeleine
Un collectif de Gildasiens a lancé une pétition contre la création d’une ferme agro-écologique prévue pour accueillir des personnes placées sous main de justice. L’objectif de ce projet, initié par l’association Source d’envol, est la « réinsertion d’une dizaine de détenus en fin de longue peine ».
Pour le collectif, « il est stupéfiant que les habitants et les riverains n’aient jamais été consultés, ni même simplement informés ». Et demandent sa « suspension et des réponses aux questions suivantes : à quelle date doit démarrer ce projet, quel est le profil des détenus et quelles sont les conditions de détention, quelles sont les garanties de sécurisation du territoire et des abords, une compensation de la perte immobilière des logements de proximité est-il prévu ? » La pétition a déjà reçu une trentaine de signatures.
Outre le collectif, les élus du conseil municipal, à qui le projet a été présenté avant le dernier conseil municipal de 2020, s’interrogent. Le maire, Jean-François Legrand, rappelle qu’il s’agit d’un projet privé et qu’il n’a pas de réponses aux questions posées. Ni de possibilité d’interférer sur ce choix. Toutefois, l’édile propose au collectif une rencontre ce lundi.
Ce qui me paraît fascinant c'est que où se trouve le lieu en question par rapport au centre bourg où sont les écoles avec les fameux enfants à protéger :
A 3,2 Kilomètres, soit 13 minute en vélo, et 41 minutes à pied !!!
Sans blague, mais quel danger pour ces pauvres petits, en effet, tous ces futurs pédophiles à une portée aussi directe de leur innocence !!!
Ensuite c'est le manque de réflexion du collectif en question : que préfèrent-ils : des multirécidivistes qui passent leur vie en prison à leurs crochets, puisque les prisons sont en France financées avec nos impôts, ou des gens qu'on parvient à réinsérer socialement avec des métiers utiles et sains ?!
Enfin, je rappelle à toutes ces bonnes âmes indignées qu'en France on n'est pas dans Prison Break... Les gens condamnés pour pédophilie ont une obligation de soins psychiatriques et une fois condamnés il sont soignés... En HP, donc pas en prison.
Quant à avoir des renseignements sur les gens qui seront insérés via ce projet je suis absolument contre qu'on puisse divulguer leur casier. Pour moi, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont été ne doit pas être considéré dans un contexte de réinsertion sinon, ils resteront toute leur vie des ex taulards n'ayant aucune chance d'échapper à un retour à la case prison.
Que diraient tous ces gens bien pensant si on décidait de révéler leurs maladies vénériennes pour prévenir leurs futurs partenaires de ce qu'ils/elles risquent ?!
Un minimum de secret doit être respecté pour que les gens aient une chance de refaire leur vie...
M'est d'avis de toutes façons à voir la banderole que les gosses de Saint Gildas des bois courent plus de risques à écrire français comme des vaches irlandaises qu'à être molestés par des prisonniers en réinsertion professionnelle...
Et puis tout autant que vous êtes, n'oubliez pas une chose importante : vos gosses auront toujours plus de risque d'être molestés à votre domicile par un membre de votre propre famille qu'à l'extérieur de chez vous...
source : https://information.tv5monde.com/info/france-nette-augmentation-des-signalements-de-violences-conjugales-pendant-le-confinement
France : nette augmentation des signalements de violences conjugales pendant le confinement
La Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF) a publié mercredi 29 juillet un rapport analysant les violences conjugales pendant le confinement. Le résultat est sans appel : une nette augmentation des signalements de violences a eu lieu pendant cet enfermement dû à la pandémie de coronavirus.
C'est
le ministère de l'Égalité entre les femmes et les hommes, par
l'intermédiaire de Marlène Schiappa, qui a chargé la MIPROF et l’auteure
de ce rapport, Elisabeth Moiron-Braud, d’analyser les signalements pour violences conjugales pendant le confinement.
Entre mi-mars et le 10 mai, veille du déconfinement, le numéro 3919
(numéro destiné aux femmes victimes de violences) a reçu 44 235 appels.
Une augmentation qui a connu un véritable pic en avril 2020, avec près
de 30 000 appels pour le mois, soit trois fois plus qu'en février ou
mars (voir graphique).
En 2019, le 3919 avait comptabilisé environ 96 000 appels reçus, contre 66 824 en 2018, et 61 280 en 2017. Et pourtant, une baisse générale avait été constatée les deux premières semaines du confinement.
Le confinement, révélateur des violences conjugales
Selon Elisabeth Moiron-Braud, secrétaire générale de la mission et
auteure du rapport, cette augmentation n’est pas une surprise. “Ces demandes étaient déjà en nette hausse suite au Grenelle sur les violences conjugales en novembre dernier, déclare-t-elle. Cette courbe ascendante a continué, et les associations nous l’ont confirmé”.
Cependant la secrétaire générale tient à préciser que le confinement n’a
pas rendu les hommes plus violents - il a plutôt mis en lumière cette
violence conjugale : “Le confinement n’a pas été déclencheur de violences, mais plutôt un révélateur”, explique-t-elle.
Certaines femmes, déjà suivies par les associations, ont appelé très tôt le 3919, car “elles avaient peur”, explique Elisabeth Moiron-Braud. “Ces femmes ont appelé presque préventivement”, précise-t-elle, en indiquant que sa mission concerne les violences conjugales dans les couples hétérosexuels, mais aussi LGBT. “Les données sont minimes concernant ces derniers, mais il était important de les inclure aussi dans nos enquêtes”, détaille-t-elle.
Néanmoins, ce qui apparaît comme une nouveauté concerne plutôt les “premiers appels”. En effet, de nombreuses femmes n’ayant jamais signalé de violences auparavant l’ont fait pour la première fois pendant ce confinement. “Les différentes plateformes ont toutes été sollicitées massivement pendant cette période”, explique Elisabeth Moiron-Braud.
"Libération silencieuse de la parole"
Parmi ces points d'appels, on retrouve bien entendu le 3919, numéro
national de référence pour les femmes victimes de violences. Mais
d'autres numéros ou sites en ligne ont aussi élargi leurs capacités et
spécialités pour s'adapter à ces demandes.
Le 116 006, numéro d'aide aux victimes en tout genre, a pris plus
d'appels signalant des violences conjugales, tout comme la plateforme en
ligne “Arrêtons les violences”,
spécialisée habituellement dans les violences sexistes et sexuelles.
Les chats avec des représentants de force de l’ordre sur cette dernière
ont été “multipliés par 4,4 par rapport à 2019”, indique le rapport.
“C’est ce que nous avons appelé ‘la libération silencieuse de la parole’. Ce genre de plateforme est l’outil le plus adapté à ces femmes, pendant le confinement”, détaille Elisabeth Moiron-Braud.
Mais la secrétaire générale tient à préciser : “Ces premiers appels ne veulent pas dire que les violences n’existaient pas auparavant dans la vie de ces femmes. Les associations nous le confirment. Elles étaient déjà là”. Le confinement a été un révélateur de violences conjugales mais aussi un aggravateur. “En temps normal, ces femmes ont une vie sociale, avec des lieux refuges. Elles vont au travail, voient leurs amies. Pendant le confinement, il n’y avait plus rien de tout cela. La peur de la violence était très présente”, raconte Elisabeth Moiron-Braud.
D’autres plateformes que celles déjà mentionnées ont été adaptées pour faciliter le signalement de violences, comme le 114, numéro d’appel pour les sourds et malentendants. Selon le rapport, entre le 1er avril et le 3 mai 2020, “le 114 a traité 2038 dossiers de violences intrafamiliales”.
Le rapport de la MIPROF ne rend cependant pas compte des chiffres du ministère de l’Intérieur ou de la Justice, pas encore disponibles au moment de sa rédaction. La secrétaire générale s’attend à une confirmation de cette tendance : “Je pense vraiment que quand on aura les chiffres de ces institutions, ils confirmeront que le confinement a été un facteur d’aggravation de ces violences conjugales”.
L’autre particularité que l’on retient de ce rapport, ce sont les signalements faits par les tiers. Voisins, familles, voire amis ont contacté les différents supports, ou la police et gendarmerie pour alerter de situations violentes. Le rapport indique une augmentation des interventions à domicile pour différend familial de 42 % par rapport à 2019. “Cela s’explique aussi par les mesures prises dès le début du confinement”, précise Elisabeth Moiron-Braud. “Le ministère de l’Intérieur avait donné l’ordre de faire systématiquement des interventions à domicile pour ce genre de signalements”, poursuit-elle.
Selon Elisabeth Moiron-Braud, “la majorité des dossiers arrivés au ministère de la Justice ont engendré des défèrements, (90% des faits de violences enregistrés) et ont donné lieu à des poursuites judiciaires (surtout via des comparutions immédiates)”. En effet, pendant le confinement, les seules affaires que les tribunaux continuaient à traiter étaient celles relatives à des conflits intrafamiliaux. “La réponse pénale a été assez forte”, estime Elisabeth Moiron-Braud.
Garder ces lieux refuges
C'est surtout la création de “lieux refuges” dans les centres commerciaux locaux et pharmacies de quartier qui a satisfait la secrétaire générale. “Il y a eu un investissement de la société civile extraordinaire, nous dit-elle. On nous disait au début que ça ne marcherait pas, que les femmes victimes de violences n’iraient pas dans ces commerces pour cela. Mais à force de communiquer là-dessus, ça a fonctionné. Les associations nous l’ont dit, de nombreuses femmes qui les ont contactées avaient vu des affiches dans des supermarchés”, défend Elisabeth Moiron-Braud, félicitant "l'élan de solidarité", de la population.
On peut alors se demander s’il ne faudrait pas, à long terme, garder ces dispositifs mis en place de manière exceptionnelle, pour améliorer la prise en charge de ces femmes ? C’est en partie ce que préconise Elisabeth Moiron-Braud. “Peut-être pas de manière définitive, mais il faudrait pouvoir les appliquer de temps en temps”, déclare-t-elle. Les prises de contacts auprès des pharmaciens ou dans les commerces de proximité ont la préférence de la secrétaire générale. “Il faut bien sûr que ces commerçants soient d’accord. Mais de manière générale, il faudrait régulièrement faciliter l’existence de ces espaces où les femmes peuvent prendre contact avec les associations”, estime Elisabeth Moiron-Braud.
- (Re)voir Isabelle Rome, magistrate et Méghanne Bonno, présidente de l'association "la Ligue 225" à Abidjan : "La mobilisation a bien mis en exergue cet état de dépendance dans lequel le conjoint violent place sa compagne" :
Le rapport propose aussi de continuer à favoriser les outils qui permettent une libération de la parole dite “confinée” (plateforme en ligne, numéros d’appel permettant des tchats ou envois de SMS...), maintenir un niveau élevé d’intervention à domicile, évincer le conjoint violent du domicile, et continuer à accompagner les victimes de violences dans l’hébergement et le soin. “Il faut continuer nos efforts sur la problématique des places d’hébergement adapté, ainsi que sur l’accompagnement dans les soins. Il en faut encore plus”, confie Elisabeth Moiron-Braud.
- (Re)voir : Violences conjugales : le confinement a aggravé la situation
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