Lutter contre la fatigue de l'hiver
Les bienfaits du miel de manuka
Le miel de manuka a un aspect plus foncé que les autres miels, un
goût plus fort, des propriétés antibactériennes et cicatrisantes
supérieures... Le miel de manuka mérite-t-il sa réputation ?
Le miel provient de l’arbre de manuka, qui ne pousse que dans certaines régions de Nouvelle-Zélande et d’Australie.
Cousin de l’arbre à thé, dont est extraite l’huile essentielle antibactérienne du même nom, le manuka garantit un miel d’exception, au prix certes élevé, mais aux promesses alléchantes.
A
en croire les producteurs, aucune comparaison n’est possible : le miel
de manuka est bien supérieur aux autres. Selon eux, il combat des
infections bactériennes, y compris résistantes, et guérit mieux des
plaies, même ulcérées.
La composition du miel de manuka est unique
« Ce qui le rend si spécial, c’est l’UMF, ou Unique Manuka Factor, explique Carole Minker, docteur en pharmacie et pharmacognosie. Ce chiffre, indiqué sur l’étiquette, représente son pouvoir antibactérien. Plus il est élevé, plus le miel est réputé actif. »
C’est
le chercheur néo-zélandais Peter Molan qui a mis en évidence la
présence de cette substance originale, mais il a fallu attendre 2008
pour apprendre que la molécule qui se cachait derrière l’UMF était le
méthylglyoxal.
« Tous les miels contiennent cette substance antibactérienne, explique le Dr Becker, président de l’Association francophone d’apithérapie. La particularité du miel de manuka est d’en contenir beaucoup plus grâce à son origine botanique. »
Le miel de manuka est un puissant antibactérien
Cette concentration exceptionnelle en méthylglyoxal lui confère une activité antimicrobienne puissante.
Ce miel est efficace contre toutes les bactéries communes impliquées dans les sinusites, angines ou bronchites. Quelques travaux scientifiques montrent qu’il agit globalement plus vite et à une dose plus faible que les autres miels.
Des scientifiques de l’université de Waikato, en Nouvelle-Zélande, ont également observé qu’il est capable d’empêcher le développement de staphylocoques dorés résistants aux antibiotiques.
D’autres
résultats encourageants ont suivi avec différentes bactéries, dont une
responsable d’infections nosocomiales, ainsi que des streptocoques et
des entérocoques contre lesquelles les antibiotiques actuels sont
inopérants.
« On
trouve aussi des travaux sur les bénéfices du miel de manuka contre la
bactérie Helicobacter pylori à l’origine d’ulcères gastriques », complète Carole Minker.
Seul bémol : la plupart de ces études sont effectuées en laboratoires et il existe peu de travaux chez l’homme.
Comment l’utiliser ?
« Il existe peu d’études cliniques, mais une utilisation régulière, à raison de 1 à 2 c. à café par jour, pendant l’hiver serait préventive », conseille Carole Minker.
Quand
l’infection ORL ou gastrique est déclarée, il faudrait en revanche en
absorber des quantités importantes, difficiles à recommander sous peine
d’avaler trop de sucre !
Le miel de manuka est très cicatrisant
« Tous les miels ont une activité cicatrisante, rappelle Carole Minker. Elle est principalement due à leur forte osmolarité. »
Ce
terme signifie que le miel attire l’eau. Il draine la lymphe et le
plasma vers l’extérieur, entraînant du même coup des déchets et des
débris de tissus, ce qui nettoie la plaie.
Le
mécanisme garantit aussi une humidité favorable à la cicatrisation,
mais qui n’augmente pas la prolifération des bactéries grâce aux
propriétés antimicrobiennes du miel.
En éliminant plus rapidement les bactéries, le miel de manuka a une activité cicatrisante supérieure. « Le méthylglyoxal empêche les bactéries de se fixer sur les tissus endommagés », ajoute le Dr Becker.
Cette
molécule clé a également des propriétés anti-inflammatoires qui
réduisent l’œdème et favorisent le processus de réparation des tissus. « Une
publication fait état de l’utilisation depuis trois ans, avec succès,
du miel de manuka à l’hôpital de Bonn pour traiter les infections
cutanées nosocomiales », commente Carole Minker.
A lire aussi : Le miel, un formidable allié pour mieux cicatriser
Comment l’utiliser ?
« Le miel de manuka peut être conseillé en pansement, sur une plaie difficile à guérir, après l’avoir montrée à son médecin, dit-elle. Dans
ce cas, il faut utiliser un miel doté d’un UMF de 18 ou 20, nettoyer la
plaie et appliquer une couche épaisse d’un demi-centimètre avant de
poser un pansement. À changer toutes les 24 à 48 heures jusqu’à
amélioration. »
Des études récentes indiquent que le miel de manuka améliore la cicatrisation d’ulcères de jambes et de pieds diabétiques.
Heu, les gars... Ça marche aussi avec du miel de fleur d'oranger.
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