Hécatombe « catastrophique » dans la Grande Barrière de corail australienne
Environ
30 % des coraux sont morts durant la vague de chaleur de 2016, selon
une étude publiée dans « Nature ». Le corail, qui abrite des créatures
marines, a souffert de la hausse des températures de l’eau.
Le Monde.fr avec AFP
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Année noire pour la Grande Barrière de corail australienne. Ce joyau du Patrimoine mondial de l’humanité a subi une hécatombe « catastrophique » de ses coraux pendant une vague marquée de chaleur en 2016, menaçant une plus grande diversité de vie marine qu’estimé jusqu’alors, prévient une étude publiée par la revue scientifique Nature, mise en ligne mercredi 18 avril. Environ 30 % des coraux du vaste ensemble sont morts durant la vague de chaleur survenue entre mars et novembre 2016.
Inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1981, le récif s’étend sur environ 348 000 kilomètres carrés le long de la côte australienne et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde. D’après l’étude, le corail, qui sert d’habitat à d’autres créatures marines, a été durement touché par la hausse des températures de l’eau consécutive au réchauffement climatique.« Des changements radicaux dans la variété des espèces »
Terry Hugues, coauteur de l’étude et directeur du Centre d’excellence pour les études sur les récifs coralliens de l’université James Cook, a expliqué à l’Agence France-Presse que les plus menacés sont les coraux à branches, comme les tables de corail qui fournissent leurs cachettes aux poissons juvéniles. Les coraux les plus susceptibles de tenir le choc sont lisses, en forme de melon, a poursuivi le chercheur. Ces coraux n’ont pas trop de mal à construire leur squelette mais « ils ne sont pas très utiles pour l’habitat ».« Ce dépérissement corallien a provoqué des changements radicaux dans la variété des espèces dans des centaines de récifs individuels, où des communautés récifales matures et diversifiées se transforment en systèmes plus dégradés, où seules quelques espèces endurantes survivent », écrit Andrew Baird, un autre scientifique.
Le blanchissement est un phénomène de dépérissement qui se traduit par une décoloration des coraux. Sous la pression de facteurs comme le réchauffement, les coraux stressés expulsent les algues avec lesquelles ils ont une relation symbiotique, et qui leur donnent couleur et énergie.
Protéger les coraux survivants
L’étude appelle à la protection des coraux survivants, estimés à environ un milliard. « C’est ceux-là qui vont réalimenter et ré-habiter des récifs altérés », dit M. Hugues, ajoutant qu’il faudrait améliorer la qualité de l’eau en réduisant la pollution côtière. Les efforts pour limiter le réchauffement climatique, comme dans l’Accord de Paris, sont également cruciaux.Les récifs recouvrent moins de 0,2 % de la surface des océans mais abritent 30 % des espèces animales et végétales marines, les protégeant des prédateurs et leur servant de garde-manger. Ils contribuent à la protection des côtes, à l’alimentation des hommes, ainsi qu’au tourisme.
Le seul moyen de les protéger c'est d'empêcher le réchauffement climatique. Donc de marcher à pied. Je ne vois personne ayant envie de ça autour de moi...
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